Calculatrice d’Empreinte Écologique

Souhaitez-vous compenser votre empreinte écologique ?
Vous pouvez adopter dès un mètre carré de forêt tropicale.

Qu’est-ce que l’empreinte écologique ?

Dans le domaine économique, il existe depuis longtemps un indicateur reconnu et largement utilisé : le Produit Intérieur Brut (PIB).
Cependant, face aux nouveaux défis de notre époque, il est essentiel de compléter les informations offertes par le PIB afin d’élaborer des politiques équilibrées qui reflètent notre engagement envers l’environnement et le bien-être social.

L’empreinte écologique est un indicateur biophysique de durabilité.
Elle intègre l’ensemble des impacts qu’exerce une communauté humaine sur son environnement, en tenant compte à la fois des ressources nécessaires et des déchets générés pour maintenir son modèle de consommation.

En termes simples, l’empreinte écologique correspond à la surface biologiquement productive (cultures, pâturages, forêts ou écosystèmes aquatiques) nécessaire pour produire les ressources consommées par une population donnée, ainsi que pour absorber les déchets qu’elle génère, où qu’ils se trouvent dans le monde.

Ce concept, développé par William Rees et Mathis Wackernagel, permet d’évaluer de manière concrète notre responsabilité dans la pollution de la planète et l’épuisement progressif des ressources naturelles.


Pourquoi est-ce important ?

Cet indicateur vise à mesurer l’impact de notre mode de vie sur la Terre et, par conséquent, son degré de durabilité.
Il repose sur plusieurs principes essentiels :

  • Toute production, quel que soit le niveau technologique, nécessite un flux de matières et d’énergie, provenant en dernier lieu des systèmes écologiques ou de l’énergie solaire.

  • Les écosystèmes naturels sont indispensables pour absorber les déchets issus de la production et de la consommation.

  • L’espace occupé par les infrastructures, habitations et équipements réduit les surfaces écologiquement productives.


Les limites de l’indicateur

Même s’il intègre de nombreux impacts, l’empreinte écologique ne prend pas en compte certains aspects qualitatifs comme :

  • la pollution du sol, de l’eau ou de l’air (hors CO₂),

  • l’érosion, la perte de biodiversité ou la dégradation des paysages,

  • la diminution de la productivité du sol,

  • ou encore la consommation d’eau (hors occupation des sols par les barrages).

Ainsi, les calculs privilégient toujours la prudence afin d’obtenir des résultats fiables et représentatifs.


Un constat alarmant

L’empreinte écologique est particulièrement visible dans les grandes métropoles occidentales.
En effet, 20 % de la population vivant dans les pays riches consomme plus de 60 % du PIB mondial.

Cela montre clairement que le mode de vie non durable des pays développés ne peut être étendu à l’ensemble de la planète — les ressources ne suffiraient pas.
Pour construire une économie mondiale durable, il est nécessaire de réduire la consommation et de promouvoir une consommation responsable.


Biocapacité et déficit écologique

Un concept complémentaire à l’empreinte écologique est celui de biocapacité, définie comme la surface biologiquement productive disponible (cultures, pâturages, forêts ou mers productives).

La différence entre l’empreinte écologique (demande de ressources) et la biocapacité (ressources disponibles) est appelée déficit écologique.


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Utilisez notre calculatrice d’empreinte écologique et découvrez combien de mètres carrés de forêt tropicale vous pouvez adopter pour équilibrer votre impact sur la planète.

Méthodologie de calcul de l’empreinte écologique

Nous avons mentionné précédemment le concept d’empreinte écologique, mais voyons maintenant comment elle est calculée plus en détail.

La méthodologie de calcul repose sur l’estimation de la surface biologiquement productive nécessaire pour répondre aux besoins liés à :

  • l’alimentation,

  • les produits forestiers,

  • la consommation énergétique,

  • et l’occupation directe du sol.


Les deux étapes du calcul

1. Comptabiliser la consommation physique

On commence par évaluer la consommation des différentes catégories en unités physiques.
Lorsqu’il n’existe pas de données directes, on estime la consommation apparente selon la formule suivante :

CONSOMMATION APPARENTE = PRODUCTION – EXPORTATION + IMPORTATION

2. Convertir la consommation en surface biologique productive

Les consommations ainsi obtenues sont transformées en surfaces écologiquement productives à l’aide d’indices de productivité :

EMPREINTE ÉCOLOGIQUE = CONSOMMATION / PRODUCTIVITÉ

Cela revient à calculer la surface nécessaire pour satisfaire la consommation moyenne d’un individu pour un produit donné.


Les valeurs de productivité

Les valeurs de productivité peuvent être calculées :

  • soit à l’échelle mondiale,

  • soit pour un territoire spécifique, en tenant compte de la technologie utilisée et du rendement des sols.

Dans la méthodologie standard, on utilise des facteurs de productivité mondiaux, afin de rendre possibles les comparaisons locales et de normaliser le calcul à l’échelle planétaire.


Le cas particulier de l’énergie

Pour la consommation énergétique, le calcul de l’empreinte écologique varie selon la source d’énergie.

  • Dans le cas des combustibles fossiles, qui représentent la principale source d’énergie consommée,
    l’empreinte écologique mesure la surface nécessaire à l’absorption du CO₂.

Cette surface se calcule à partir de la consommation totale d’énergie — directe ou indirecte (production, transport et distribution des biens et services) — divisée par la capacité d’absorption du CO₂ des forêts.


Normalisation et facteurs d’équivalence

Une fois les consommations établies et les indices de productivité appliqués, on obtient plusieurs catégories de surfaces productives (cultures, pâturages, forêts, mers, zones artificialisées…).

Chaque catégorie ayant une productivité biologique différente (par exemple, une hectare de cultures est plus productive qu’une hectare marine), il faut les normaliser avant de les additionner.

Pour cela, on applique des facteurs d’équivalence exprimant la relation entre la productivité biologique de chaque type de surface et la productivité moyenne mondiale.

Ainsi, si le facteur d’équivalence des forêts est de 1,37, cela signifie qu’une hectare de forêt est en moyenne 37 % plus productive que la moyenne mondiale des surfaces biologiquement productives.


Résultat final : les hectares globaux

Après avoir appliqué ces facteurs d’équivalence, on obtient l’empreinte écologique totale, exprimée en hectares globaux (hag) — une unité de mesure standardisée à l’échelle mondiale.

C’est cette addition finale de toutes les surfaces productives qui permet de connaître l’empreinte écologique totale d’un individu, d’une communauté ou d’un pays.

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